La 44e édition du Festival international d’El Borj à Gafsa a, une fois de plus, marqué l’été culturel de la région, attirant une affluence massive dès son ouverture. Dans une ville où les nuits d’été sont accablées par la canicule, ce festival offre une véritable oasis de fraîcheur tant espérée par les habitants.
Selon Ridha Fahem, président du comité d’organisation, «le budget alloué à cette édition est particulièrement limité. Cette restriction financière a inévitablement influencé la programmation du festival. Cependant, malgré ces contraintes, l’équipe organisatrice a su élaborer un programme éclectique et riche, s’adressant à un public allant de 7 à 77 ans. Le festival présente une gamme d’activités diversifiées: du rap pour les amateurs de la musique urbaine, de la musique traditionnelle pour les nostalgiques, et du théâtre pour les passionnés des arts scéniques. Les enfants n’ont pas été en reste, avec des spectacles spécialement conçus pour leur divertissement, leur offrant des moments de joie et de magie».
Des défis logistiques incontournables
Le site d’El Borj, avec une capacité d’accueil limitée à 1.500 places, impose certaines restrictions quant aux types de spectacles pouvant y être programmés. Afin de gérer l’affluence et d’assurer la sécurité des festivaliers, certains spectacles ont été déplacés au stade de Gafsa, situé en dehors du périmètre communal. Cette localisation excentrée a malheureusement impacté la fréquentation de certains événements, un inconvénient que l’organisation espère surmonter dans les éditions futures.
Un soutien financier insuffisant
Le président du comité d’organisation ajoute que les subventions allouées sont en deçà de l’espéré «en ce qui concerne le financement, seuls le ministère de la Culture, la CPG, le gouvernorat et la Poste tunisienne ont apporté leur soutien.
Les entreprises locales, habituellement partenaires de ce type d’événement, ont brillé par leur absence cette année. En dépit de ce manque de soutien local, le festival a réussi à offrir une programmation satisfaisante, démontrant que la passion et la détermination peuvent triompher des obstacles financiers». En résumé, cette 44e édition du festival, bien que contrainte par des limitations budgétaires, réussit bon gré mal gré à offrir une expérience culturelle mémorable aux noctambules, consolidant ainsi le paysage culturel de la région avec en sus une réconciliation avec son milieu.
